MICHELINE
(Philippe kel Joncquel)
J'ai pris le train de ses nuits
un dimanche en sortant du lit
un train de grande vitesse.
Côté fenêtre, ébloui
je l'ai vu sur le parvis
en train de marcher sur ma vie.
Plus aucun quai ne l'attendait
alors j'ai pris un billet
pour son orient-express.
J'ai pris le train de ses nuits
la lune faisait des insomnies
et moi je n'en ai pas dormi.
Elle s'en allait vers un train de banlieue
avec des valises sous les yeux
j'ai pris le train de ses nuits
un dimanche en sortant du lit
un jour ou elle m'avait dit : "oui, oui oui".
Quel que soit le trajet ou l'heure
je suis son unique voyageur
j' suis qu'un cheminot un peu rêveur
mais qui sait comment...
Refrain :
Caresser son cœur, Micheline
Tout en douceur, Micheline
J connais par cœur, Micheline
Tous les secrets de son moteur, Micheline.
J'ai longé dans son wagon-lit
toutes les gares égarées la nuit
j'ai fait fortune dans son train de vie
Passé les ponts des rivières
chemins de croix, chemins de fer
on s'est étreint à train d'enfer.
Serre-moi aussi fort que tu peux
j'ai peur des sémaphores du bon dieu
Dans ce train-là elle m'a dit
les mots qu'on n' ma plus jamais dit
un jour ou elle m'avait dit : "oui, oui, oui".
Et comme l'amour fait briller la candeur
quelques fois les gens sont moqueurs
j'ai pas d'argent mais j'ai du bonheur
mais je sais comment...
Refrain :
Caresser son cœur, Micheline
Tout en douceur, Micheline
J connais par cœur, Micheline
Tous les secrets de son moteur, Micheline.
Caresser son cœur, Micheline
Pendant des heures, Micheline
Et je n'ai ni poids ni peurs, Micheline
Quand je prends l'air dans ses vapeurs, Micheline.
Elle est ma seule richesse, ma seule adresse
la vie me tue quand elle se blesse
J'ai pris le train de ses nuits
un dimanche en sortant du lit
un jour où elle m'avais dit : "oui, oui, oui.