DE PAYSAGE EN PAYSAGE
(Philippe kel Joncquel)
De paysage en paysage
Chaque jour on déchire une page
Du carnet où on a tracé
Une route qui nous emmènerait
Voir des miracles en vrai
Mais comme on se cogne aux mirages
De paysage en paysage.
Dans les villes où l’on fait naufrage
Les phares nous fardent le visage
Et la route n’est pas idéale
On est loin des cartes postales
Des images d’Epinal
Qu’on colle au temps de l’école
Au temps des symboles
L’horizon perd de son usage
De paysage en paysage.
Refrain :
Frère
A faire et à défaire
A regarder si loin derrière
On s’égare
Vers des paradis barbares.
On a rien bâti sur ces terres
Aucun temple aucun sanctuaire
Mais on peut voir
Nos pas sur la neige d’un soir.
Tu aurais aimé d’avantage
Qu’on s’assied sur les beaux étages
Comme on se l’était dit mon Frère
Comme on s’était promis de faire
Installé à l’arrière
De la Ford qui nous emmenait
Voir le monde auquel on rêvait
Et on est sorti du virage
De paysage en paysage.
Refrain :
Un jour la route s’est déchirée
Le long d’une ligne en pointillé
De voyage en voyage
De paysage en paysage.