LA SOLITUDE
(Philippe kel Joncquel)
Je marche dans les rues
Absolues d'insolence
Des rues, des avenues
De grande indifférence
Dans les rues
Au milieu des passants
Inaperçu
Mes gestes transparents...
Dans les rues.
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A l'ombre des potences
Errant comme un vieux chien
Abruti de silence
L'ombre de presque rien.
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La solitude
Tu es ma seule certitude.
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Je reste très longtemps
dans des jardin d'enfants
Je reste sur des bancs
Là où les gens font semblant
D'afficher des sourires
Semblant de ne pas mourir.
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Et la pluie d'Angleterre
Assassine des lumières
Dégouline sur les toboggans
Invente des enterrements.
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La solitude
Tu es ma seule certitude.
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Et le vent crache à la figure
Des vies, des littératures
Des colères, des injures
Des saletés, des ordures.
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La solitude
Tu es ma seule certitude
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De lumières en devantures
des rêves contre les murs
De longs baisers au cyanure
Et des éclaboussures.
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Se souvenir dans l'ivresse
Et trouver de la tendresse
De quelques très vieux parfums
et des refrains anciens.
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La solitude
Tu es ma seule certitude.
Ma solitude